Mon ventre est dans l’inspire du souffle maitrisé mes mains s’ouvrent pour puiser dans une immensité qui se donne lentement à mes effleurements elle émerge doucement puissante aura qui enflamme mon corps par la grâce d’une danse des signes je tiens libère rattrape cajole l’essence de l’énergie vitale je l’affine elle s’enroule autour de mes mouvements et me mène à travers les mirages de l’accord absolu la chaleur m’envahit au rythme de la chorégraphie puisant la profondeur du bout des doigts je sens picoter sa présence je jongle avec l’origine précieuse je la roule la répands elle bondit m’enveloppe et m’inonde l’osmose est infinie et s’éparpille dans l’harmonie des sphères sidérales ouvrir les yeux reprendre souffle enraciner le corps la tête encore tenue par le fil stellaire l’expire s’échappe dans une petite mort au ventre ramené. Apaisement.
croquis 10 08 2015
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Capter l’énergie, c’est ce que j’ai découvert avec le qi gong. qi (prononcer tchi) gong veut dire maitrise de l’énergie, c’est une gymnastique ancestrale (6000 ans) chinoise très méditative. Je dois dire que je pratique un peu à ma sauce maintenant, quand je me mets en mode ralenti, un vrai ralenti où chaque micro mouvement est ressenti, où la respiration joue un rôle primordial, où le corps est présent dans sa totalité. Parfois je gigote juste pour la souplesse parfois je voyage un peu loin.
10 août 2015 at 18 h 10 min
‘vy, je savais qu’il s’agissait de qigong ! J’ai partagé ma pratique, mon jeu je devrais écrire, avec un petit groupe, hier, au petit matin, sous le soleil, au milieu d’un jardin de roses, pieds nus dans l’herbe et la rosée. La perfection ! Merci bien de partager votre qigong !
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10 août 2015 at 18 h 30 min
Je pensais bien que vous sauriez, Gilles. Vous avez bien raison de pratiquer dans la nature. Moi, je fais ça en salle, sauf quand je marche dans la rue et que je me fais un petit trip avec l’énergie. En fait, je n’ai jamais cherché à me retrouver dans un groupe pour pratiquer en extérieur, pour le coup, je suis encore assez individualiste dans ce domaine.
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10 août 2015 at 18 h 55 min
Ma pratique est personnelle et privée, dans la nature autant que cela m’est possible, là où il y a des arbres, de l’herbe, de l’eau, du calme … parfois avec gants et bonnet. En revanche, les samedis et dimanches, chaque fois que je le peux, je partage ma pratique avec qui en a envie (dans certaines limites !), à 09:30, toujours dans la nature, jamais en intérieur. Ce partage m’apporte énormément. Une alternative à « énergie vitale » que j’aime : présence.
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10 août 2015 at 19 h 05 min
Ce que j’aime dans le qi gong, ce sont les marches du wudang, et les animaux du wudang aussi comme le serpent (j’aime beaucoup le serpent), j’avais un bon prof mais il a arrêté le cours où j’allais, alors j’ai arrêté aussi. Il y a bien d’autres cours dans le centre que je fréquente, Je vais voir si j’y retourne à la rentrée. J’aime aussi le qi qong des ouvertures et étirements. Mais il n’y a pas la grâce du Wudang.
Sans présence il n’y a pas d’énergie.
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10 août 2015 at 20 h 48 min
Ma foi, j’avoue ma totale ignorance de ces pratiques, mais à vous lire, j’ai cru tout d’abord à un texte érotique, à une séance d’onanisme particulièrement envoutante. J’ai vu parfois des gens dans le parc des Buttes Chaumont, des asiatiques le plus souvent, entreprendre une chorégraphie au ralenti, comme une méditation corporelle, qui dégageait une forme de plénitude voluptueuse attirante. Serait ce le qi gong ?
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10 août 2015 at 21 h 07 min
A l’écrire je me suis bien amusée, je l’avoue, le plus difficile étant de rester dans le qi gong. Mon prof rigolerait bien si je lui faisais lire.
Oui, au Buttes Chaumont c’est du Qi gong ou tai chi. C’est parfois difficile de faire la différence sauf dans les formes particulières. Le tai chi est plus un art martial interne, d’après ce que j’ai compris.
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10 août 2015 at 21 h 10 min
J’ai bien ressenti cet amusement, voire ce plaisir, que cela soit difficile de rester dans le qi gong dans ce moment là, je le devine ô combien.
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10 août 2015 at 21 h 58 min
Hum hum… le terme « voyajoueuse » vous va vraiment comme un gant.
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10 août 2015 at 22 h 41 min
Oh mais bien sûr. Ceci dit ce qui est dit dans ce texte est adaptable à une séance de qi gong ou ce que j’imagine d’une séance de qi danse. Et si à ça s’ajoute un petit voyage aux limites de l’Univers (ça m’a démangé d’y placer le mur de Planck mais le texte était déjà assez lourd comme ça) vous conviendrez que ça devient transcendant. Je n’exagère rien.
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10 août 2015 at 22 h 53 min
Ce texte n’est pas lourd du tout, bien au contraire, et je conçois tout à fait que cela devait être transcendant de toucher les limites de l’univers du doigt…
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11 août 2015 at 8 h 50 min
Votre conception de la transcendance m’évoque un mixte de Courbet et de Michel-Ange.
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11 août 2015 at 9 h 31 min
On ne pourrait mieux l’illustrer en effet. ou, à la rigueur, une alternative moins éthérée mais plus enjouée pourrait être de remplacer cette connexion digitale de Michel-Ange, par le dextre lumineux et la voix de E.T : « E.T go home ».
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11 août 2015 at 9 h 53 min
Vous n’avez pas honte ? Cette connexion digitale d’Adam et de Dieu est tellement sensuelle.
Mais on garde E.T. c’est trop drôle.
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11 août 2015 at 9 h 56 min
Adam et Dieu, c’est beau, surtout peint de cette manière. Mais il manque Eve à mon gout.
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11 août 2015 at 10 h 01 min
La pêcheresse ? Dans la Sixtine ? Elle n’y est pas ? A choisir je préfère Vénus, celle de Botticelli par exemple.
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11 août 2015 at 10 h 04 min
J’ai choisi Eve pour le prénom mais Vénus serait la bienvenue également.
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11 août 2015 at 10 h 07 min
Eve n’est qu’une côte, vous savez bien.
Tandis que Vénus, c’est un peu un retour à l’univers.
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11 août 2015 at 10 h 31 min
Une côte, voyons… Eve est le chef d’œuvre de la création. Tous les peintres vous le diront. Le plus difficile a dessiner, c’est la femme. Parce qu’on tend vers la perfection. A mon humble avis, c’est une erreur de traduction. C’était écrit : le meilleur. Dieu a prit le meilleur de l’homme pour en faire sa compagne.
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11 août 2015 at 10 h 57 min
Erreur d’interprétation en effet. En fait, il est écrit Dieu prend un des côtés d’Adam. L’union d’Eve et d’Adam reconstituant l’unité de l’origine. J’avais lu une belle interprétation de ce genre-là.
Je suis bien d’accord que le corps d’une femme est bien joli à regarder, à photographier, à peindre, à dessiner…
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11 août 2015 at 15 h 04 min
Et Lilith, alors ? ;-)
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11 août 2015 at 15 h 36 min
Oh oui, Lilith, Heureusement que tu es là, Lucie. En plus j’y avais pensé en écrivant mon texte sur le qi gong :-)
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