Lâchant le fil des discours concentriques je m’absentais pensive par l’au-delà des voix vers l’en-dedans de mes réminiscences. J’en rêvais ardemment de cette déchirure en mon ciel profond et mon corps étiré rudoyé gratifié dans la complicité des puissances célestes poussait l’émerveillement jusqu’à l’écartèlement d’une extase infinie. Je larguais les amarres libérais mon vaisseau de ses ancres aliénantes et les grands voiles hissées pour l’audacieux ballet dévoilais le possible de rivages envoûtants. Une singulière caresse sur la raison troublée dans l’onde saccadée de mes pensées confuses qui impérieusement iraient se conjuguer aux puissances extrêmes. Un voyage incertain un mirage obsédant un souffle tentateur en compagnie du temps du désir de l’espoir de voir se contracter l’étoile massive avant que d’expirer en une supernova et déformer l’espace que je puisse effleurer les courbures lascives du déploiement sans borne d’une volupté grisante de lumière et de chairs imprégnées d’impudeur réveillant les chimères en concentré de joies. Je vous pense et vous sens agitant vos drapés dans le berceau de l’âme et m’élance dans l’apnée en suspens qui embrume l’esprit d’une ivresse clandestine n’aspirant qu’à la fascination des instants subjugués d’offrandes et de partages. Par delà le miroir je me suis arrimée au grand chêne vibrant sous les frasques d’Eole et je m’achèverai en une allégorie dont j’ignore le dessein mais dont j’écris la fable. Je suis sur le radeau abandonné au flux de forces insufflées par l’impulsif tourbillon voguant vers l’horizon du sourire de l’obscur abyssal. Cet ogre assoiffé de lumière et de poussières stellaires je le parcourrai en mon corps et conscience cueillant les fruits semant les graines de l’existence jusqu’à m’abreuver du mystère, accomplir l’improbable, je me ferai pionnière pour la grande traversée aux frontières de l’éveil.
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Ci-dessous, reprise du texte et mise en forme pour mon journal La traversance
5 octobre 2015 at 7 h 11 min
Beau claquement, comme je disais en face du flipper enfin moins récalcitrant, qui me donne le vertige ! Je me sens un peu préhistorique ! Puis-je ajouter que le trou noir n’est pas plus ogre qu’une étoile de même masse ? Il l’est même un petit peu moins. Qu’il soit noir ou rose ne fait rien à l’affaire.
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5 octobre 2015 at 8 h 33 min
Bien sûr vous pouvez ajouter, Gilles. M’enfin, quoi qu’il en soit, il vaut mieux éviter de passer dans la proximité d’un trou noir par inadvertance. Et certains sont très gourmands.
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5 octobre 2015 at 10 h 19 min
Spirale des mots, gravité des images, qui nous aspirent. Cela me fait songer aux chants de Maldoror.
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5 octobre 2015 at 10 h 47 min
oh carrément. Il faudrait que je relise ce cher Isidore.
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5 octobre 2015 at 15 h 09 min
aaaahhhhh et re-aaahhhh… entre autres, là, maintenant, pour…
Je larguais les amarres
libérais mon vaisseau de ses ancres aliénantes
et les grands voiles hissées pour l’audacieux ballet
dévoilais le possible de rivages envoûtants
…
Je vous pense et vous sens
agitant vos drapés dans le berceau de l’âme
,,,
Par delà le miroir
je me suis arrimée au grand chêne vibrant
…
je le parcourrai en mon corps et conscience
cueillant les fruits
semant les graines de l’existence
jusqu’à m’abreuver du mystère
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9 octobre 2015 at 23 h 14 min
wooooouaaaa, je me suis faite happer par un trou noir en lisant tes mots. Ça voltige autour de moi et c’est merveilleux =)
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