M’est souvenir de cette femme dont le charme irradiait, le regard enivré de vie, le corps un peu fragile mais pourtant si présent. Je la voyais danseuse. Et si sa peau était parcheminée des caresses douces ou âpres des temps dépassés, elle habillait son être d’un épuré de grâce et de beauté. Combien de douleurs combien de joies derrière ce masque de la vie ? Combien de pages avaient-elle détournées pour s’émarger des heures dévastatrices ? Rien ne transparaissait de cet intime pudiquement voilé, rien que les traces du temps généreux et féroce à la fois. La tête haute elle dominait l’à venir d’un sourire effronté. Je la revois fascinante fraicheur de sérénité aboutie à jamais tendresse gravée en filigrane de mes ondes de vie. Et lorsque mon coeur s’inonde des crues du désarroi, que les images sombrent et que les mots s’égarent en un chaos diffus, je repense à ces apparitions enchantant mon chemin, ces illuminations comme un don du destin.
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27 octobre 2015 at 10 h 05 min
Je suis moi aussi fasciné par certaines vieilles femmes croisées dans Paris. Ton texte m’y fait penser.
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27 octobre 2015 at 10 h 25 min
Ces rencontres sont rares mais qu’est-ce qu’elles font du bien.
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27 octobre 2015 at 10 h 10 min
Ce texte est à l’image même du gif. Ces mots virevoltent et ces phrases miroitent.
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27 octobre 2015 at 10 h 30 min
C’était l’idée, il me semblait qu’il y avait un lien évident entre les deux (pour moi, du moins). Le gif a été fait hier, le texte écrit ce matin, mais y adjoindre le gif me fut une évidence. Tu trouves un autre lien, c’est toujours intéressant le regard de l’autre.
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27 octobre 2015 at 10 h 35 min
Un texte, une œuvre quelle qu’elle soit, prend vie par le regard de l’autre. C’est donc essentiel.
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27 octobre 2015 at 10 h 39 min
Absolument. Et j’ai toujours remarqué qu’en donnant un texte à lire, mon propre regard sur ce texte devenait autre. Donc essentiel, oui.
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27 octobre 2015 at 20 h 24 min
encore, toujours, que l’on puisse se bercer dans la danse des autres, et leur regard, encore, toujours…
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27 octobre 2015 at 20 h 26 min
Je lis ton commentaire en écoutant une petite ritournelle, et voilà que tes mots se mettent à danser.
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28 octobre 2015 at 10 h 38 min
poésie vivante que ces mots et cette élégance dans le regard
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28 octobre 2015 at 10 h 40 min
Merci domicano.
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