Une fois n’est pas coutume. Je parle rarement de cinéma sur ce blog et je pensais ne jamais en reparler. Mais là, j’ai envie de laisser fleurir la spontanéité, j’ai envie de vous donner envie d’aller voir ce film dans une salle si ce n’est déjà fait. Aujourd’hui, j’ai profité du festival cinéma Télérama… un pass, 3,50 euros la place pendant une semaine dans certains cinémas de quartier.
Vous parler de ce film parce que je le classerais dans les comédies utiles et nécessaires. C’est un hymne à la liberté, un film d’amours, un trou dans l’espace-temps, j’y ai été heureuse, émerveillée… on peut dire ça, même si quand ça vous touche comme ça, tout devient tellement subjectif qu’il vaut mieux garder ses impressions pour soi. Voilà ce que je me disais, en dedans de moi, à moi-même, jusqu’à une quarantaine de minutes après la fin du film, alors que je me retrouvais en train de patienter dans une file d’attente devant le même cinéma où les gens se gelaient grave, essayant de se réchauffer avec des mots, des plaisanteries qui se figeaient sur les visages avant d’avoir atteint la zone cérébrale de la compréhension. Comment en suis-je venu à clamer haut et fort que ce film était un pur bonheur ? J’ai essayé malgré tout de doser mes mots. Un monsieur devant moi a objecté, « C’est très exagéré, Télérama en fait l’éloge mais c’est juste bien, sans plus, c’est un film sur les petits moments de bonheur… ». Ah mais est-ce que j’ai une tête de Télérama ? je n’ai même pas lu la critique. Je n’ai jamais raté une mayonnaise alors quand quelque chose me plait, ça monte en moi, ça monte en amour et faut que ça déferle. Je parle à l’homme de poésie, de liberté… « ce film, il m’a fait frissonner tout de même ». Frissonner, voilà un mot qui n’agit pas à la légère, l’homme baisse la garde, il tente de m’embarquer sur l’histoire du Champo (cinéma devant lequel nous nous trouvons). Mais c’est trop tard, je le tiens, je mords, j’en rajoute. Il me dit alors l’avoir vu en dvd. Ah bien voilà que j’lui assure, fallait pas le voir sur un petit écran, ce film il mérite d’être vu en grand. La femme derrière moi, me dit timidement en me désignant l’homme de la tête d’un air de reproche « et puis les goûts et les couleurs, heureusement qu’il en faut pour tout le monde ». « Vous l’avez vu ? » je lui demande. « Euh, non… mais si c’est si bien… »
Il y a tant de bonheur à prendre dans les rapports entre les personnages, dans les regards, dans les attitudes, les paroles, dans les silences, les prises de vues, les couleurs, à suivre la rivière sous les arbres, la vie y semble si bonne, si simple, un idéal, certes… j’ai frissonné et c’était si bon…
Evidemment, ce n’est que mon avis, parfois des livres, des films, des chansons semblent être faits pour vous. Voilà, ce film il est fait pour moi. Et vous ? L’avez-vous vu ? Fredonniez-vous en sortant « comme un avion sans ailes » de Charlelie Couture ? Aviez-vous des rêves joyeux dans la tête, vos rêves joyeux en vous envolant un peu ?
Je vous confie la bande annonce, même si elle est loin d’être représentative de ce que j’ai ressenti…
20 janvier 2016 at 18 h 59 min
J’adore cette spontanéité qui donne envie de vérifier tout de suite si le film passe près de chez soi ! N’étant pas abonnée à Télérama, merci beaucoup pour l’info. J’ai hâte de prendre un peu de bonheur juste comme ça…que demande-t-on au cinéma finalement ?….
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20 janvier 2016 at 19 h 23 min
Du bonheur, de l’émerveillement, du rêve, de nous connecter au monde, de nous ouvrir des portes, de nous donner des ailes…
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20 janvier 2016 at 19 h 13 min
Ouiii super sympa, Podalydes (jamais su l’écrire ni le dire c’est pire qu’acide hyalaurénique, Kimberlain, Charlélie… Jaouissant.
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20 janvier 2016 at 19 h 28 min
Sauf que l’acide hyaluronique comble les rides, Podalydès en donne en nous faisant rire, mais il améliore le teint.
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20 janvier 2016 at 19 h 18 min
c’est si bon la subjectivité ! Et puis la moitié d’une œuvre d’art est dans le lecteur-auditeur-spectacteur-toucheur ! T’as l’air à la rama avait dû se coincer un orteil sous la pédale de frein, c’est pas possible ! Bon, c’est pas tout mais ça me donne envie de le voir ! Merci, ‘vy !
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20 janvier 2016 at 19 h 30 min
Si vous le voyez, revenez me donner votre avis, qu’il soit en accord avec le mien ou pas, c’est toujours intéressant.
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20 janvier 2016 at 19 h 49 min
J’ai parlé de votre article à ma femme, beaucoup plus cinéphile que moi, et elle vous suit : superbe !
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20 janvier 2016 at 19 h 51 min
Merci, Gilles, c’est sympa tout ça.
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20 janvier 2016 at 21 h 21 min
Les films du frère de Denis Podalydes dégage toujours une sorte de grâce et une légèreté. celui-ci, je l’ai râté mais j’irais dès que possible après ton article enthousiaste.
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20 janvier 2016 at 21 h 44 min
Une grâce, voilà, c’est le mot. Il m’a été difficile de voir un autre film ensuite et je ne l’ai peut-être pas apprécié à sa juste valeur. J’ai un peu compris pourquoi j’avais arrêté d’aller au cinéma, je suis trop exigeante. Je veux des grâces cinématographiques.
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20 janvier 2016 at 22 h 45 min
Je confirme ton enthousiasme. C’est un beau film,un éloge des bonheurs possibles. Plus doux et moins fou que les précédents Podalydès. Mais je conseille de tous les voir (il y en a huit, je crois) car ils forment un ensemble cohérent.
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21 janvier 2016 at 6 h 47 min
J’en ai vu quelques uns mais pas tous. Tu m’en donnes bien envie, même si c’est en dvd. Merci Jérôme.
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21 janvier 2016 at 3 h 37 min
J’ai vu ce film qui m’a ravi d’abord parce que je fais moi-même du kayak (une fois par année seulement mais tout de même… c’est un pur plaisir à toutes les fois). Le sentiment de liberté, de faire corps avec l’eau dont on est si près. Dans ce film il y a la nature, l’absinthe, les personnages attachants, on voudrait y être, prendre son temps, perdre son temps, avoir tout son temps. J’ai aimé aussi voir Agnès Jaoui, nue, dans toute la splendeur de ses courbes. Un corps plus tout à fait jeune et pas non plus dans les standards habituels au cinéma. Ça fait plaisir lorsqu’on a passé le cap des cinquante ans, de voir un homme attiré par une femme bien en chair et plus très jeune.
Bref, c’est un film qui donne le goût de vivre, qui nous rends heureux.
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21 janvier 2016 at 6 h 56 min
Le kayak, un vieux rêve qui s’est perdu… et ce n’est pas une réplique du film que je reprends, j’adore être au raz de l’eau, mais je ne pratique pas, hélas.
Agnès Jaoui, je l’ai trouvée magnifique, de corps, de vie…
Merci beaucoup pour votre témoignage, j’y retrouve une grande partie de ce qui m’a charmée.
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21 janvier 2016 at 18 h 39 min
tout le charme de l’eau , de la nature, des corps qui s’expriment: oh oui que j’ai envie de voir de film!! merci ‘vy
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21 janvier 2016 at 19 h 37 min
Reviens me dire ce que tu en penses si tu le vois.
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21 janvier 2016 at 20 h 54 min
Je viens à l’instant de le voir en streaming sur un ordi, je comprends qu’en grand écran c’est mieux, pour se laisser porter par le fil de l’eau, être sur le kayak, j’ai aimé cette sensation de s’abandonner en douceur, dans la torpeur du chaud ou de l’ivresse, de la lumière, du vert de la rivière, de la nonchalance , se couler dans le temps et cueillir l’instant. Des chansons et des musique qui invite à cette ondulation, réapprivoiser la jouissance, tellement de sensations à décrire, mais surtout être comme un enfant, inconséquent, heureux, merci ‘vy pour ce film poétique
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21 janvier 2016 at 22 h 44 min
Merci pour ce retour, Dominique. Je suis contente que tu te sois laissée (em)porter.
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21 janvier 2016 at 19 h 21 min
Je ne l’ai pas encore vu, vous attisez mon envie de le voir : un prochain dvd (petit écran certes mais pas de petit enthousiasme pour autant si j’ai un coup de cœur).
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21 janvier 2016 at 19 h 40 min
Qu’importe le flacon… moi-même j’achèterai le dvd, je veux absolument que mon mari se régale de ce film.
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21 janvier 2016 at 20 h 17 min
Et bien, j’irai le voir. Au Champo, donc.
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21 janvier 2016 at 22 h 36 min
Bonne séance…
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22 janvier 2016 at 10 h 09 min
Bien, dans ma liste également. Ton enthousiasme est contagieux.
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22 janvier 2016 at 23 h 12 min
Ça y est, je l’ai vu : un sourire radieux est depuis sur mon visage. Tous les personnages dans ce film sont sympathiques sauf … Pierre Arditi (J’en ris encore).
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23 janvier 2016 at 8 h 24 min
Un Arditi un peu grognon c’est vrai, mais n’est-il est pas mignon avec sa p’tite bouée ? Merci de ton retour, Lucie, je suis ravie que ça t’ait plu.
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25 janvier 2016 at 19 h 01 min
Oui il est trognon avec ses palmes et sa bouée.
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25 janvier 2016 at 19 h 40 min
« trognon » ? Je n’aurais pas vraiment employé ce mot :-)
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22 janvier 2016 at 23 h 31 min
Tout est dit dans votre article ! Ce film a été une belle surprise quand je suis allé le voir l’année dernière. Les personnages sont vraiment attachants que ça soit celui de Bruno Podalydès, Agnès Jaoui ,Sandrine Kimberlain et Pierre Arditi (ENORME).
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23 janvier 2016 at 8 h 28 min
Des personnages très attachants… et Arditi, j’ai quand même mis un temps à le reconnaitre. Je ne l’avais pas au premier passage du kayak. Merci de votre commentaire Monsieur Bénédict.
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29 janvier 2016 at 22 h 03 min
Je l’avais reconnu dans la bande annonce l’année dernière :p Au plaisir d’échanger avec vous chère amie :-)
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30 janvier 2016 at 6 h 19 min
Avec plaisir, Monsieur Bénédict, et merci d’être passé.
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23 janvier 2016 at 1 h 06 min
« Je n’ai jamais raté une mayonnaise alors quand quelque chose me plait, ça monte en moi, ça monte en amour et faut que ça déferle. Je parle à l’homme de poésie, de liberté… »« ce film, il m’a fait frissonner tout de même ». … Mais c’est trop tard, je le tiens, je mords, j’en rajoute. »
Si tu m’avais entendue rire… non mais, si seulement tu m’avais entendue rire… j’aurais voulu que tu m’entendes… je te jure, des éclats de rire, de la tonitruance à l’état pur, comme il en sort rarement de moi !! Assise devant mon ordi… à t’imaginer… c’était merveilleusement… bon. Y a pas d’autre mot : bon, c’est ça, bon.
Bon. Bon.
Tout comme y a des chanteurs, des livres, des films qui sont faits pour nous… y a des blogueuses qui sont faites pour moi. Ha. C’est comme ça.
P.-S. Et puis… aussi… tu peux être certaine que je vais le louer ce film… et que je penserai à toi en le visionnant…!
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23 janvier 2016 at 10 h 10 min
Oh mais je t’ai entendu rire, tu le décris si bien ce bon rire. J’ai même lu ton commentaire à mon mari en y mettant le ton, en riant sur mes propres mots, tu vois le genre. Ce sont tes mots qui me sont merveilleusement bons, Caroline.
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23 janvier 2016 at 13 h 56 min
c’est fait…suis alpaguée!!! je n’ai pas vu, ni même entendu parler de ce film (et pourtant suis fan, archi fan d’Agnès et Sandrine)……….et là, boum! mon cœur fait boum! j’ai en ‘vy!!!! alors rien que pour l’envie, merciiiii Evy………revolte…….
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23 janvier 2016 at 20 h 10 min
C’est vrai que l’envie c’est déjà quelque chose. J’espère que tu auras l’occasion de le voir.
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23 janvier 2016 at 22 h 47 min
mais certainement pas sur grand écran, hélas :-(
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23 janvier 2016 at 23 h 03 min
C’est pas trop grave, tu sais, à partir du moment où tu sais entrer dans le film Et toi, quand tu verras la rivière et les arbres, la douceur qui rayonne sur les visages, tu y entreras. Des films m’ont enthousiasmée sur petit écran, et d’autres m’ont navrée sur grand écran.
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23 janvier 2016 at 23 h 37 min
j’ai confiance en tes mots et je te dirai :-)
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