Sous titrée L’artiste photographié, d’Ingres à Jeff Koons, Dans l’atelier est une exposition indispensable pour qui veut regarder dans la lucarne des ateliers dévoilés des artistes. Le photographe est parfois l’arroseur arrosé, car s’il pénètre dans l’intimité des peintres ou sculpteurs, il est lui aussi objet de curiosité pour d’autres photographes. Du tirage sur papier albuminé pour les plus anciennes, aux gelatino-argentique ou encore à jet d’encre pour les dernières, on prend plaisir à passer d’une époque à une autre, à se laisser aller et venir à travers les méandres temporels, quelle bonne idée de n’avoir suivi aucun ordre chronologique ! Il est toujours aussi surprenant et agréable d’entrer dans le relief d’anciennes images par le biais des appareils stéréoscopiques, se laisser frôler par les histoires qui se développent alors dans nos têtes de voyeur éphémère. Combien de regards avant nous se sont repus de ces images parfois coquines ?
Il y a tant à voir, le parcours est foisonnant, plaisant, excitant, une exposition caverne d’Ali Baba. Je félicite et remercie les commissaires d’expositions, Delphine Desveaux, directrice des collections Roger-Viollet, Susana Gallego Cuesta, conservatrice de la collection photographique du Petit Palais et Françoise Reynaud, conservatrice en charge des collections photographiques du musée Carnavalet, trois femmes qui ont su donner un rythme et la forme qui convenait à une exposition qui se visite jusqu’au bout avec un vif intérêt. Je n’ai qu’une envie, y retourner, je pense que chaque visite peut se multiplier, je suis certaine qu’il y aura toujours à découvrir jusqu’au 17 juillet 2016.
Alors ne croyez pas avoir tout vu en visionnant mon album si dessous, il n’est que le reflet de ce que j’ai voulu rapporter avec moi lors de cette visite grisante.
L’atelier de Ron Mueck à Londres, par Gautier Deblonde – 2006
L’atelier de Miquel Barcelo, par Gautier Deblonde – Paris -2012
Atelier de Mariano Fortuny y Marsal à Rome – Anonyme – 1870
L’atelier d’Anish Kapoor, à Londres, par Gautier Deblonde – 2010
Charles Giraud – L’atelier d’Eugène Giraud à Paris – 1870
Charles-Henri Pille dans son atelier à Paris, par Edmond Bénard – 1880
L’atelier de Jeff Koons à New Yord, par Gautier Deblonde – 2005
L’atelier de Pierre Soulages à Paris, par Gautier Deblonde – 2007
Juana Romani dans son atelier à Paris, par Edmond Bénard – 1880
César dans son atelier à Paris, par Gérard Rondeau – 1987
Alexander Calder rugissant, par Marvin W. Schwartz, en 1971
Paul Rebeyrolle dans son atelier à Boudreville, par Gérard Rondeau – 1988
Pierre Molinier et sa muse à l’atelier, par Pierre Molinier – 1955
Robert Doisneau dans son atelier à Montrouge, par Eric Piermont – 1985
Dubuffet, par Doisneau (1989) et Jean Miro, par Willy Maywald (1950)
Ernest Pignon-Ernest dans son atelier à Paris, par Marie-Jésus Diaz – 1994
Jean-Auguste-Dominique Ingres à la fenêtre, par Camille Doland – 1857
Photographie stéréoscopique
L’atelier Bonnat à l’école des Beaux-Arts de Paris vers 1900
Gustave Boulanger dans son atelier à Paris avec un modèle, par Edmond Bénard – 1880
Toulouse-Lautrec peignant Au moulin rouge, la danse, par Maurice Guibert -1895
Robert Rauschenberg dans son atelier à New York, par Henri Cartier-Besson – 1968
Leonora Hamill – Art in Progress – Drawing 1, Hanoï 2010
mains
Atelier de Francis Bacon à Londres, par Jesse A. Fernandez – 1979
Charles Jeandel – Femme assise, (nue) (en corset) (vétue) dans l’atelier de l’artiste – entre 1890 et 1900
Leonora Hamill – Art in Progress – Sculpture 1, Tétouan 2011
Atelier de Picasso, Paris, par Brassaï – 1944 Picasso mimant le peintre, et Jean Marais, le modèle
Helmut Newton – Autoportrait avec June et modèles – 1981
L’atelier de Maria Helena Vieira da Silva dans un miroir convexe, par Denise Colomb – 1968
Henri Matisse dans son atelier à Nice – 1939
Mur chez Bonnard, par Brassaï – 1946
Philippe Lepeut – Atmosphère – 2002
Claude Monet, à Giverny, par Henri Manuel, vers 1920
Joel Meyerowitz – L’atelier de Cézanne – 2011
Joel-Peter Witkin – Studio de Winter – 1994
Louise Bourgeois dans son atelier à New York – Gérard Rondeau – 1993
MH Vieira da Silva par Denise Colomb – 1950
Francis Bacon dans son atelier – Carlos Freire – 1977
Joel-Peter Witkin – Studio of the Painter – 1990
Dans l’atelier – L’artiste photographié d’Ingres à Jeff Koons, jusqu’au juillet 2016, au Petit Palais à Paris (je signale au passage un salon de thé qui peut s’avérer fort agréable en terrasse dans la cours intérieur du musée)
(Et comme dans la blogosphère il n’y a rien de plus gonflant qu’un faux like, je compte sur vous pour ne cliquer sur « aime » que si vous avez lu/vu et aimé l’article comme je le fais moi-même sur les blogs que je visite. Pour résumer, il ne sera fait aucun échange de like. Merci)
9 avril 2016 at 13 h 24 min
Effectivement, le salon de thé est très agréable, surtout l’été, c’est un lieu calme et reposant, presque caché… Très belles photos. J’aime :-)
J’aimeJ’aime
9 avril 2016 at 13 h 26 min
Merci Goran. J’aime bien les petites gourmandises qu’il y a avec le café gourmand (leurs cannelés sont très bons).
J’aimeAimé par 1 personne
9 avril 2016 at 13 h 32 min
Parfois il m’arrive même de préféré le salon de thé à l’expo…
J’aimeJ’aime
9 avril 2016 at 15 h 01 min
Oh, Goran ! Il faut pas aller voir n’importe quelle expo.
J’aimeAimé par 1 personne
9 avril 2016 at 16 h 11 min
Hehe. Certes, mais parfois on peut faire une mauvaise pioche…
J’aimeJ’aime
9 avril 2016 at 18 h 10 min
C’est vrai. Au Petit Palais, jusqu’à maintenant, je n’ai pas été déçue, j’ai évité l’expo Baccara, je ne suis pas très cristal.
J’aimeAimé par 1 personne
9 avril 2016 at 13 h 41 min
Très beau reportage, et vraiment intéressant. Les ateliers, leur agencement ou la manière dont ils sont dévoilés, sont souvent (pas toujours) révélateur de l’artiste lui même. Je conseille également l’atelier de Rodin à Meudon, dans la propriété ou il vivait.
J’aimeJ’aime
9 avril 2016 at 14 h 42 min
Merci de ton conseil qui apporte un plus à mon article. Il y a une photo de Rodin que j’ai prise à l’expo, je ne l’ai pas mise, il m’a fallu quand même faire un tri (il était en gros plan donc pas d’atelier visible).
J’aimeAimé par 1 personne
9 avril 2016 at 14 h 44 min
Et cet atelier n’est pas loin de la rue du cèdre et de ses folies (quand même 30 mn à pieds)… d’une pierre deux coups. Par jour de beau temps, c’est une promenade agréable.
J’aimeJ’aime
9 avril 2016 at 14 h 49 min
Il faut quand même que je me la fasse cet été cette promenade.
J’aimeJ’aime
9 avril 2016 at 14 h 52 min
Ah oui, vraiment, ça te plairait. En RER de paris, c’est à vingt minutes de saint michel. Il faut descendre à « Val Fleury ». La rue est à dix quinze minutes de la station (mais ça monte…)
J’aimeAimé par 1 personne
9 avril 2016 at 14 h 59 min
En 1h15 je peux y être. Peu importe si ça monte, mes jambes me portent encore, faut en profiter. Bon, promis, je vais aller voir tout ça aux beaux jours.
J’aimeAimé par 1 personne
9 avril 2016 at 13 h 51 min
là je viens juste de lire ‘uniquement’ la fin de ton article et j’adore ta parenthèse car tu sais combien je mets de temps à liker, faute d’avoir eu le temps de TOUT lire……hihihi et hahaha :-)
il en va de même chez moi, ça va sans dire mais mieux en le disant……..
J’aimeJ’aime
9 avril 2016 at 15 h 02 min
Oui, j’ai l’impression parfois que certains n’ont pas tout compris.
J’aimeAimé par 1 personne
9 avril 2016 at 15 h 21 min
peut-être que la question est ‘commerciale’ (stratégique) et non pas de compréhension… :-)
J’aimeJ’aime
9 avril 2016 at 15 h 27 min
J’ai lâché mon ancien blog pour ces raisons là.
J’aimeAimé par 1 personne
9 avril 2016 at 14 h 40 min
Derrière le paravent
de l’avis
l’artiste
à poil
devant
ne fait de pause pour ô tant
N-L
J’aimeJ’aime
9 avril 2016 at 18 h 17 min
Merci pour cette petite touche délicate de votre cru.
J’aimeAimé par 1 personne
9 avril 2016 at 15 h 19 min
j’ai liké, m’dame, car j’ai tout lu, tout vu tout aiméééééééééééé
J’aimeAimé par 1 personne
9 avril 2016 at 15 h 32 min
Le trafike de Like c’est pas chike, ça enlève tout son sens à la critike (bonne ou mauvaise).
Oui, je viens de décider d’élargir la réforme orthografike, je ne suis pas chiche.
Et maintenant, je vous suis à travers ce que vous avez bien voulu rapporter (merci)!
J’aimeJ’aime
9 avril 2016 at 17 h 31 min
Je risque de ne pas être à la hauteur de votre réforme. Je n’ai que le mot lubrike qui me vient à l’esprit… ah attendez, voilà : toute critike qu’elle soit bonne ou mauvaise est bénéfike tant qu’elle est sincère, ouverte et pacifike. Et surtout pas hypocrite, ah non, ça ne va pas. Que le grand crike me croke. Ça devient hypothétike.
J’aimeJ’aime
9 avril 2016 at 18 h 04 min
Eh bien vous êtes très en (ré)forme!
J’aimeJ’aime
9 avril 2016 at 15 h 51 min
je laisse cette page ouverte… pour les jours qui viennent…
je plongerai encore, au gré des heures, dans ces univers divers
j’y viendrai bercer mon coeur et mon imaginaire
et mon désir de créer et mon amour aussi
merci d’être là ‘vy
et de nourrir tout ça en moi
merci d’être là oui
J’aimeJ’aime
9 avril 2016 at 18 h 02 min
Même impressionniste, ton passage me ravie toujours, Caroline.
J’aimeJ’aime
9 avril 2016 at 15 h 53 min
Magnifique reportage photos. Merci! (Certains ont tout compris à l’art de mélanger travail et plaisir ;)))
J’aimeJ’aime
9 avril 2016 at 18 h 03 min
Vous en doutiez ? Il y a des malins.
J’aimeJ’aime
9 avril 2016 at 18 h 20 min
un vrai plaisir de passer d’une atmosphère à l’autre..j’avais l’impression de regarder par un trou de serrure dans ces mondes si différents les uns des autres…merci pour cette ballade de porte en porte….
J’aimeJ’aime
9 avril 2016 at 18 h 23 min
Merci Irène. Et c’est si bon de regarder par les trous de serrure, pourquoi s’en priver quand on nous l’offre. C’est l’impression que m’a donnée cette expo.
J’aimeJ’aime
9 avril 2016 at 19 h 00 min
un grand sourire..
J’aimeJ’aime
9 avril 2016 at 19 h 18 min
Je reste perplexe devant l’atelier de Bacon. Il faisait comment pour peindre là dedans ?
J’aimeJ’aime
9 avril 2016 at 19 h 34 min
Judicieuse question ! Je considère cet atelier comme une oeuvre d’art à part entière. Y peindre, vraiment ? Il faut lire le livre de Sollers sur Bacon, il doit l’expliquer…
J’aimeJ’aime
9 avril 2016 at 19 h 21 min
J’ai toujours eu un faible pour les photos de Denise Colomb.(Oui, j’ai cliqué trop vite, je n’avais pas fini mon commentaire).
J’aimeJ’aime
9 avril 2016 at 19 h 36 min
Et bien moi, je ne connaissais pas Denise Colomb.
(Tu as droit à autant de commentaires que tu veux)
J’aimeJ’aime
10 avril 2016 at 9 h 34 min
C’est ça, fascinant de pénétrer tout près, au plus près, de l’œuvre et de l’artiste ! L’atelier de Bacon est révélateur (comme l’est le produit pour les photos argentiques) : le foutoir d’un esprit duquel sort la substantifique moelle, bref. On a l’impression d’être dans la première phase d’une opération alchimique de laquelle va sortir l’or, rien d’autre. Et puis, c’est touchant de voir l’homme ou la femme juste avant qu’il ne disparaisse derrière l’œuvre ! Merci ‘vy.
J’aimeJ’aime
10 avril 2016 at 10 h 16 min
Votre révélateur baconien/argentique me régale, Anne. Merci d’être venu ajouter vote touche énergique, Anne.
J’aimeJ’aime
11 avril 2016 at 9 h 50 min
Merci, pour le partage. c’est très intéressant de découvrir l’allure des ateliers, cela révèle une part de l’intimité créatrice de ces différents artistes
J’aimeAimé par 1 personne
11 avril 2016 at 10 h 09 min
Oh, oui, je suis d’accord !
J’aimeJ’aime