Pour entrer dans l’exposition Araki, au musée Guimet, on longe d’abord un long mur d’étagères qui exposent ses livres de photographies, il en a fait paraitre plus de 500. Puis, on pénètre dans une salle hautement colorée par de grands portraits de fleurs, une ode à l’érotisme. Ses premières photos de fleurs étaient en noir et blanc, des fleurs de cimetière, presque fanées. L’artiste prend des photos tout le temps, « la photographie c’est la vie… je ne peux pas vivre sans appareil photo, c’est une façon de vivre. Prendre des photos est aussi naturel pour moi que la respiration. Le son du déclencheur est comme le battement du coeur. Je ne pense pas du tout en terme de productivité. Je fais juste des photos en soi. » La photo c’est aussi le voyage sentimental, celui de 1971, année de son mariage avec Yoko, son amour éternel, et le voyage d’hiver, qui lui fera photographier sa femme à l’agonie et au-delà de la mort. On baigne dans des centaines, des milliers de photos, de tous formats, de grands tirages comme des polaroïds ou encore des ektachrome réunies en un très grands panneaux. Des photos du quotidien, de la rue, du chat Chiro qui suivra son maître durant 22 ans, chaque jour une photo du ciel comme une conversation infinie avec sa femme. Et puis les autres femmes, Araki les aime, en exalte la beauté, libre, endormie, posant lascives, prises sur le vif ou encore attachées. Bien sûr, il se sert du Kinbaku, cette façon d’attacher les prisonniers, et en fait un art du ligotage érotique. Pas de souffrance, pas d’extase sur les visages. Encore une référence à la photographie qui « ligote les gens et les met dans une boite… la photo prend sa source dans le kinbaku, dans l’acte de ficeler des choses et des évènements… d’ailleurs, je ligote mes modèles moi-même et après la séance photo, c’est moi qui défait les liens » Et qu’est-ce qu’elles sont belles ces femmes, ces photos… provocantes ? ou simplement évocatrices d’une autre forme d’érotisme. S’en dégage souvent une grande poésie. Belles aussi les photos peintes ou calligraphiées. (La prise de photos étant interdite (celles de la « mosaïque » ont été récupérées sur le web). J’ai réalisé le gif ci-contre en feuilletant le livre Araki, des éditions Taschen.)
Une superbe exposition qui a décuplé mon envie de faire des photos. A voir jusqu’au 5 septembre 2016 au musée Guimet.
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Sur la page du Journal de débord vous trouverez quelques précisions sur le devenir de ce blog,
25 avril 2016 at 12 h 51 min
Intéressant. J’essaierai d’aller voir.
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25 avril 2016 at 12 h 56 min
Si tu aimes Araki, il faut y aller.
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25 avril 2016 at 13 h 31 min
Ce sera une découverte
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25 avril 2016 at 12 h 53 min
L’érotisme asiatique prend son nom en majuscules. Dans notre culture il est réellement ficelé comme un mode de cuisson du gigot…ça pue l’Inquisition….
Merci ‘vy, laisse-moi t’embrasser.
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25 avril 2016 at 12 h 59 min
Bien sûr je vous laisse m’embrasser.
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25 avril 2016 at 13 h 59 min
Non sans une part d’érotisme…mon penchant pour l’Asie oblige…
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25 avril 2016 at 15 h 26 min
Est-il utile de le préciser, vos oeuvres parlent pour vous.
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25 avril 2016 at 15 h 29 min
Si j’étais coq je ne cuirai pas au vain…
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25 avril 2016 at 13 h 18 min
Sympa ce sport… le bondage.
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25 avril 2016 at 13 h 22 min
Ah tiens, je me doutais bien que ça te plairait.
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25 avril 2016 at 13 h 24 min
hehe, avant je préférais le foot, mais j’ai décidé de me mettre au sport sérieux ;-)
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25 avril 2016 at 13 h 30 min
Tiens, je voulais en dire deux mots sur mon blog mais en avant première je te donne le lien, un artiste dont j’aime beaucoup la série Inside en photos simples ou en triptyque parce qu’en plus il a beaucoup d’humour : http://www.fredericfontenoy.com/work.html
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25 avril 2016 at 13 h 34 min
Merci ‘vy et plus sérieusement, j’aime beaucoup le Musée Guimet
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25 avril 2016 at 13 h 29 min
» la photographie c’est la vie… je ne peux pas vivre sans appareil photo, c’est une façon de vivre………. »et la suite de la phrase pourrait être MA phrase car c’est exactement comme ‘ça’ que je vis :-)…….et suis contente que ce magnifique reportage que tu nous offres décuple ton en’vy de faire des photos!!! super! j’attends avec hâte et patience ;-)……………….
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25 avril 2016 at 13 h 45 min
Samedi soir nous étions invités à une soirée sur une péniche (oui, manger sur l’eau), mon mari connaissait du monde, moi, personne, dans ces cas-là, je m’éloigne, je me suis vite retrouvée seule, avec mon appareil photo, ami indéfectible, s’accordant fort bien avec la coupe de champagne. Je suis beaucoup restée à regarder la Seine défiler, les monuments, c’était beau, c’était pas commun. Je te rassure j’ai papoté un peu pendant le repas, réussi à donner l’envie à une femme d’aller au musée. Et puis je me suis défoncée sur la piste de danse… Un monsieur m’a fait un baise-main, peuchère, un autre m’a dit être ravi de m’avoir rencontrer, du coup, il m’a embrassée chaleureusement. Ça m’embêtait d’y aller à cette soirée, mais finalement ça s’est bien passé, mais mon appareil photo n’y est pas pour rien.
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25 avril 2016 at 13 h 48 min
j’ai l’impression que tu racontes une de mes soirées lointaines qd je suivais mon mari à des soirées où je ne connaissais personne…….appareil photo et danse m’ont toujours ‘sauvée’ ;-)
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25 avril 2016 at 14 h 30 min
Je garde celui-ci pour demain.
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25 avril 2016 at 16 h 23 min
à bientôt, alors…
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25 avril 2016 at 14 h 52 min
Un autre beau moment de « La passion racontée aux détours de l’art »… Et que vous ayez réussi à donner envie à quelqu’un d’aller au musée ne m’est point surprise, madame – si la passion était maladie, je dirais que vous avez un sens aigu de l’inoculation.
Enfin, cette « mosaïque » a tout de suite attiré mon oeil – montage habile et sensible, je trouve.
Et Charlotte est d’accord.
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25 avril 2016 at 16 h 25 min
Si Charlotte est d’accord, Pomme s’en réjouit, et moi aussi, cela va s’en dire.
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25 avril 2016 at 18 h 45 min
Superbe… J’adore… Merci pour la découverte…Je kiffe ton diapo qui bouge…bouge…
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26 avril 2016 at 9 h 10 min
Merveilleux papier, j’adore! Et tes photos qui bougent m’hypnotisent complètement ;))
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26 avril 2016 at 9 h 30 min
Ça t’hypnotise et je prends plaisir à faire ces gifs, que demander de plus ?
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26 avril 2016 at 11 h 59 min
Ce qui me plaît dans la diversité de son travail, c’est que j’ai l’impression qu’il ne nous ferme jamais ses yeux, on le suit partout.
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28 avril 2016 at 13 h 35 min
Merci ‘vy pour cette découverte… Obsessionnel à l’extrême de la vulgarité parfois ! En fait, je ne connaissais pas cet artiste et je viens de surfer sur la toile pour mieux capter son monde intérieur ! :-) Le plus troublant pour moi est que la majorité de ses photos manquent totalement de poésie (sauf les fleurs de vie et quelques clichés de son épouse)… « l’origine du monde » vue par Araki parle plus de néant et de mort que d’érotisme sulfureux… un artiste ligoté à lui-même…
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28 avril 2016 at 15 h 08 min
Merci d’être passée et avoir partagé votre ressenti.
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17 Mai 2016 at 23 h 57 min
En guise de supplément, un point de vue féminin sur les photos d’Araki occupe une page entière dans le dernier numéro (291) du magazine « Réponses Photo »…
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18 Mai 2016 at 8 h 17 min
Merci pour l’info.
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23 janvier 2018 at 9 h 54 min
C’est vrai que j’avais oublié :-)
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23 janvier 2018 at 10 h 03 min
:-)
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