C’est parce qu’ils ont pris de l’importance pour moi depuis une dizaine d’années que j’ai envie de faire un article sur eux. Ils sont devenus omniprésents dans beaucoup de mes dessins composés. Que je les appelle mes Bonomes, diables ou lutins, connaitrai-je jamais leur véritable nom, ils fourmillent, rien ne les touche que le bonheur d’être, de se mouvoir, de danser, leur monde est déliquescent mais ils y sont sereins ignorant l’entropie, sans cesse renaissant, s’entraidant toujours dans la proximité, s’ignorant dans le lointain, ne se cherchant pas, ne se battant jamais. Qui sont-ils ? De quelle entité déchargée des notions du bien ou du mal émanent-ils ? D’ici ou d’ailleurs, peu leur importe, l’espace leur appartient et le temps n’existe guère pour eux ou plutôt leur est complice. Tout est parti de cette fresque que j’avais commencée en 2006 ou 2007, partant de rien, un cube ou presque… semé sur un écran, j’ai cultivé une ville un peu faite de mémoire et de rêve ou de cauchemar parfois. Du numérique, à cette époque, je faisais beaucoup avec ma tablette graphique, ne connaissant pas encore le plaisir du crayon s’unissant au papier… Bonomeville a compté pour moi pendant plusieurs années, les bonomes remplacés par des personnages plus finis, et puis a sombré dans un oubli. Un jour, je l’ai ressortie pour écrire son histoire, leur histoire, celle que je vous présente dans l’album ci-dessous, jusqu’au second oubli…

… l’oubli ou presque jusqu’à ce jour où j’ai pris un crayon et que j’ai osé tracer mes premiers dessins, il y a deux ans. Mon petit monde malicieux a ressurgi… peut-être parce que j’ai rêvé d’une maison dans les bois et que je voulais juste que cela reste un rêve. Mes amis sont alors réapparus fidèles à eux-mêmes, des gosses ne voulant que jouir de la vie, faire des farces, me faire rire, m’accueillir dans le monde que je leur dessinais.

 

et un jour de décembre 2014 l’envie de reprendre le modèle basique de Bonomeville au crayon, des projets plein la tête :

Bonomeville 11 12 14

jusqu’à plus récemment

0516-20

présents jusque dans cette fresque qui date de quelques jours

fresque310516pf2Alors mes p’tits bonomes sont simplement là comme une nécessité. Je crois qu’ils savent mieux que moi ce qui se passe dans l’histoire des dessins. J’ai une certaine tendresse pour eux, c’est peut-être idiot, c’est peut-être normal… chacun y entendra ce qu’il veut. Voilà, c’est tout.

gifbonome(Vous trouverez d’autres dessins sur la page dédiée.)