Je n’étais, à priori, pas vraiment intéressée par l’exposition Hervé Di Rosa à la maison rouge, mais puisque j’ai une carte d’abonnement, je me suis un peu poussée. Et j’en suis ressortie euphorique, tant de couleurs, de foisonnement, ça gigotait en moi. Entrer dans le monde d’un collectionneur compulsif, c’est prendre le risque d’en subir des effets, si on ajoute que l’artiste évolue dans toutes sortes d’art, qu’il prend contact avec le monde entier, qu’il a créé le musée des Arts modestes à Sète, qu’avant cela, au début des années 80, il a fait partie du mouvement de la figuration libre avec quelques autres artistes (dont Combas, Boisrond, Alberola, rejoints par Basquiat ou encore Keith Haring), et que ce mouvement souhaitait aller à la rencontre d’un public plus large que celui qui visitait galeries ou musées, on comprend un peu mieux la multitude de propositions artistiques qui emplissent la totalité de la maison rouge. C’est une fête parfois étrange, parfois sordide, parfois ironique, une fête colorée de mille et une histoires, ou chacun y puisera peut-être ce qui lui ressemble, ce qui le rassemble aux autres. En commençant par les céramiques, ou bien les amoncellements de petits tableaux autobiographiques, ses personnages inventés très inspirés des gens que l’artiste côtoie au quotidien, d’immenses toiles représentant les mondes de Di Rosa parfois apocalyptiques, des oeuvres d’autres artistes qui furent exposés au musée des Arts Modestes et ce corridor glauque et poignant dans lequel on pénètre entre deux fresques composées de 30 panneaux dressés sur un sol en harmonie intitulé La vie des pauvres… On ne marche plus, on nage, on vole, on s’imprègne, ça éclabousse, on s’éclate, tout simplement, et finalement on en redemande.
En voici quelques exemples :
Ah oui, j’allais oublier, l’aquarium d’Hervé Di Rosa et ses toiles marines.
Plus jamais seul, l’exposition d’Hervé Di Rosa, c’est jusqu’au 22 janvier, à la maison rouge
Ne ratez pas sur le site (lien ci-dessus) la vidéo où s’exprime Hervé Di Rosa, il vous en dira plus que moi
13 décembre 2016 at 10 h 52 min
Ouaou… Et en plus, il y a même un bocal :-)
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13 décembre 2016 at 10 h 59 min
Oui, mais pas d’oiseaux dedans, juste des poissons très sages.
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13 décembre 2016 at 11 h 52 min
Chouette, je vais pouvoir y aller! Merci, je n’étais pas trop inspirée par les expos actuelles, à part Cy Twombly qu’il m’intéresse de découvrir car je trouve son oeuvre très hermétique.
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13 décembre 2016 at 11 h 55 min
Je dois aussi faire un article sur Cy Twombly, j’avoue que je suis très partagée par ce que j’ai vu au centre Pompidou. Je laisse mariner un peu :-)
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13 décembre 2016 at 12 h 00 min
J’aime beaucoup les céramiques et le monde sous-marin …
C’est un monde proche de l’art brut on dirait.
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13 décembre 2016 at 12 h 08 min
Par certains aspects, mais pas seulement : https://lebocalivre.files.wordpress.com/2016/12/territoiream.jpg
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13 décembre 2016 at 22 h 07 min
Merci pour le lien !
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13 décembre 2016 at 15 h 58 min
Il est bon à écouter, cet homme….
Beau moment. Chez toi à lire et regarder, et avec lui à l’écouter. J’ai humé de part et d’autre les parfums de la passion.
Quelques mots encore sur l’homme et sa démarche… j’aime sa vision des choses, sa façon de parler de LA rencontre, son intelligence, sa générosité. Son humanité.
Et puis, va savoir pourquoi, j’ai pensé à un hibou de bois. Une expo qu’on intitulerait : L’art de LA PRÉSENCE.
Belle fin de journée, ‘vy, au bois ou à la ville…
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13 décembre 2016 at 17 h 27 min
Va savoir pourquoi ? :-) Oui, je crois aussi que cet homme est bon à écouter. J’aime les passionnés, je crois. Peut-être nourrissent-ils le flux de nos passions.
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13 décembre 2016 at 18 h 31 min
J’y suis allé avec ma femme jeudi dernier, grâce à toi qui nous a fait découvrir ce lieu qui est devenu l’un de mes musées parisiens préférés. Par son agencement, l’intimité qu’il dégage et la sensation du labyrinthe dans lequel on erre.
Belle exposition vraiment, dont tu décris fort bien les impressions qu’elle procure.
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13 décembre 2016 at 19 h 06 min
Je suis ravie que ce lieu te plaise, je m’y sens bien aussi, mon mari aussi l’apprécie mais il n’a pas encore eu le temps de voir l’exposition.
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13 décembre 2016 at 19 h 21 min
En faites, la conférencière du musée du Quai Branly nous l’avait fortement conseillée pour Quentin aprés son atelier « Carnet de Voyage » J’etais sur que ca te plairait car tu te voyages aussi n’est-ce pas?
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13 décembre 2016 at 19 h 27 min
Je me voyage, oui, expression chère à Julia Kristeva et que j’ai faite mienne. J’avais pensé à Quentin lorsque j’ai vu cette exposition. Je m’étais dit aussi que, peut-être, elle lui plairait.
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14 décembre 2016 at 8 h 50 min
J’ai lu un critique litteraire dans Art Press de Je Me Voyage. J’ignorais qu’elle aussi a un enfant autiste
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14 décembre 2016 at 9 h 40 min
Ce qui l’a amenée à penser le handicap dans le cadre de ses recherches. Elle a écrit un livre avec le fondateur de L’arche, Jean Vanier : Leur regard perce nos ombres (je n’ai pas encore lu). On peut écouter la conférence qu’elle a donné en 2012 : « Quel humanisme à l’épreuve du handicap » : https://www.franceculture.fr/conferences/college-des-bernardins/julia-kristeva-quel-humanisme-lepreuve-du-handicap
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13 décembre 2016 at 21 h 17 min
Y’a d’la joie!
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14 décembre 2016 at 8 h 28 min
Je crois que les figurines de l’image food représentent le « Caganer », santon des crèches catalanes que j’ai découvert en vivant à Barcelone, dans le centre commercial Maremagnum il y en avait un de plusieurs mètres de haut, avec une grosse crotte sous lui (caganer signifie littéralement « chieur »). Intéressante collection !
J’aime beaucoup le tout premier tableau en haut de l’article, tellement coloré et tellement rempli qu’on ne sait pas par où commencer, le regard est attiré par mille détails différents…
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14 décembre 2016 at 9 h 54 min
Merci pour l’info. Je suis allée faire une recherche sur le mot, en effet… et tous les personnages célèbres semblent avoir leur « caganer ».
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14 décembre 2016 at 10 h 40 min
Toute une poésie ;)
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14 décembre 2016 at 9 h 34 min
presque 8mn de bonheur à écouter cet homme à l’accent chantant! je partage son enthousiasme de la rencontre et du partage (et rerereremerciiiii pour les tiens, Evy!)
pour moi aussi apprendre se fait au contact de l’Autre…..humain, animal, végétal………et au delà!!!!
merci également pour ta liste des arts modestes car j’y ai vu la danse…..mais aussi l’art carcéral que j’ai pu toucher du doigt (et de l’oreille!) cet été……. il existe sous la ‘forme’ de’un livre qui, me semble-t-il, t’aurait plu (on le voit en vidéo sur le site de l’auteure: http://marionlachaise.com/)
gros bisous, Evy!
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14 décembre 2016 at 9 h 43 min
Merci, malyloup, je vais aller voir ton lien de suite. On n’est pas grand chose sans les autres, c’est certain. On a besoin d’eux pour se construire et on n’a jamais fini de se construire, donc…
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14 décembre 2016 at 9 h 50 min
Je viens d’aller voir la vidéo du livre de Marion Lachaise. Ce livre qui s’unit à la vidéo est un super bel objet. Et j’aime le principe des « anti-portraits » qu’elle a réalisés.
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14 décembre 2016 at 11 h 35 min
un autre lien: http://www.culture.gouv.fr/champagne-ardenne/3documentation/dossiers/divers/nav2_culture_prison_clairvaux2011.html
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15 décembre 2016 at 12 h 28 min
Merci encore malyloup, le travail et la démarche de Marion Lachaise sont vraiment intéressants. J’ai fait un tour plus approfondi sur son site.
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16 décembre 2016 at 12 h 21 min
oui c’est une nana qui me plaît bien aussi….un peu dans le genre Evy ;-)
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14 décembre 2016 at 21 h 01 min
je me rappelle fort bien quand j’ai découvert ce mouvement, dans les années 80, à lausanne….hervé di rosa ne fût pas mon préféré, j’avoue, mais j’ai encore un souvenir très très précis des oeuvres de l’époque d’alberola, qui m’avait énormément émue….mais je vais aller l’écouter…sourire…belle soirée ‘vy
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14 décembre 2016 at 23 h 20 min
J’aime aussi Alberola dont j’ai pu apprécier les oeuvres cette année au Palais de Tokyo, à Paris.
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