Je n’étais, à priori, pas vraiment intéressée par l’exposition Hervé Di Rosa à la maison rouge, mais puisque j’ai une carte d’abonnement, je me suis un peu poussée. Et j’en suis ressortie euphorique, tant de couleurs, de foisonnement, ça gigotait en moi. Entrer dans le monde d’un collectionneur compulsif, c’est prendre le risque d’en subir des effets, si on ajoute que l’artiste évolue dans toutes sortes d’art, qu’il prend contact avec le monde entier, qu’il a créé le musée des Arts modestes à Sète, qu’avant cela, au début des années 80, il a fait partie du mouvement de la figuration libre  avec quelques autres artistes (dont Combas, Boisrond, Alberola, rejoints par Basquiat ou encore Keith Haring), et que ce mouvement souhaitait aller à la rencontre d’un public plus large que celui qui visitait galeries ou musées, on comprend un peu mieux la multitude de propositions artistiques qui emplissent la totalité de la maison rouge. C’est une fête parfois étrange, parfois sordide, parfois ironique, une fête colorée de mille et une histoires, ou chacun y puisera peut-être ce qui lui ressemble, ce qui le rassemble aux autres. En commençant par les céramiques, ou bien les amoncellements de petits tableaux autobiographiques, ses personnages inventés très inspirés des gens que l’artiste côtoie au quotidien, d’immenses toiles représentant les mondes de Di Rosa parfois apocalyptiques, des oeuvres d’autres artistes qui furent exposés au musée des Arts Modestes et ce corridor glauque et poignant dans lequel on pénètre entre deux fresques composées de 30 panneaux dressés sur un sol en harmonie intitulé La vie des pauvres… On ne marche plus, on nage, on vole, on s’imprègne, ça éclabousse, on s’éclate, tout simplement, et finalement on en redemande.

En voici quelques exemples :

 

Ah oui, j’allais oublier, l’aquarium d’Hervé Di Rosa et ses toiles marines.

dirosaquarium

Plus jamais seul, l’exposition d’Hervé Di Rosa, c’est jusqu’au 22 janvier, à la maison rouge

Ne ratez pas sur le site (lien ci-dessus) la vidéo où s’exprime Hervé Di Rosa, il vous en dira plus que moi