Située 30 rue Beaubourg, à Paris (ne pas oublier de visiter la suite de l’autre côté de la rue), j’ai pris l’habitude depuis quelques temps de visiter cet espace, parce qu’y sont exposés des artistes qui me correspondent. Cette galerie fait partie de mes préférées (amabilité de l’accueil, espace suffisant bien utilisé…), et puisque j’y suis allée aujourd’hui…
… je vous propose trois albums, sur les trois dernières expositions que j’y ai vues. La première, en octobre 2016, c’était le photographe Gregory Crewdson qui présentait sa dernière et superbe série : Cathedral of the pines. Chez Crewdson, dont j’apprécie le travail depuis des années, les personnages sont immobiles dans le décor, le temps semble s’être arrêté comme dans une peinture d’Edward Hopper. Ambiance étrange et parfois inquiétante. On ne manque pas de s’interroger sur ce qui se passe avant et après l’image, et finalement, cette pause offre peut-être une sérénité de l’instant. Ne la voudrait-on pas éternelle ? (évidemment des photos de photos, c’est toujours un peu gênant à présenter, mais si vous ne connaissez pas cet artiste, cela vous donnera un aperçu de son travail)
Philippe Cognée (janvier 2017), un autre thème que j’aime retrouver, la multitude toute vibrante. Ça gigote dans l’image. Ici, l’exposition Crowds.
Et enfin, aujourd’hui je suis allée me perdre dans les fibres du temps, c’est du moins ainsi que j’ai ressenti ma plongée dans l’oeuvre de Chiharu Shiota, Destination.
Son travail est vraiment impressionnant, vous pouvez en voir davantage sur son site.
Si vous avez l’occasion de vous promener dans le coin, ne ratez pas l’occasion de cette immersion, l’installation est exposée jusqu’au 22 juillet 2017
28 juin 2017 at 19 h 54 min
On dirait des toiles d’araignée géantes (et colorées), ça doit être étrange à regarder … des trois artistes c’est celui que je préfère.
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28 juin 2017 at 20 h 12 min
Je ne sais pas si c’est étrange, mais je me sentais bien devant cette frontière d’un ailleurs que je n’avais pas vraiment envie de franchir.
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28 juin 2017 at 20 h 03 min
J’adore les deux derniers artistes, ‘vy !
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28 juin 2017 at 20 h 13 min
Vous les connaissiez déjà ?
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28 juin 2017 at 20 h 25 min
Non, ‘vy. Ce sont vos photos qui sont attirantes. J’aime bien le graphisme du second artiste, ces constructions de « taches ». Et un espace fait de fils rendus, transparent et impénétrable, dont l’accumulation locale donne des formes me fait rêver. Merci bien, ‘vy, et une toute belle soirée à vous.
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28 juin 2017 at 20 h 54 min
Je suis contente alors de vous faire découvrir ces artistes. Bonne soirée, Gilles.
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29 juin 2017 at 8 h 03 min
J’aime beaucoup, surtout celui qui ressemble à Hopper…
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29 juin 2017 at 8 h 27 min
Tu me fais plaisir, c’est mon préféré, il se dégage une mélancolie et de pesanteur temporelle de ses photos. Là, je conçois qu’elles ne sont pas mises en valeur (je suis à la limite du regret de les montrer), il faut les voir ne serait-ce que sur le dernier album qui a été édité (pas acheté, parce qu’un peu cher). Et quand on les voit en vrai, on entre dans l’image, alors l’effet est encore plus fort.
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29 juin 2017 at 8 h 36 min
On perçoit très bien la mélancolie et le reste… Le livre est cher ?
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29 juin 2017 at 9 h 44 min
85 euros, je crois
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29 juin 2017 at 9 h 12 min
Chaque série est saisissante à sa manière, ça me plaît beaucoup cette possibilité qu’on a de se perdre dans des oeuvres si différentes mais qui toutes apportent quelque chose…
Le 2e me fait du bien, surtout les immeubles qui explosent (c’est comme ça que je les vois)
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29 juin 2017 at 9 h 54 min
Moi, j’y vois la matière instable, une part de l’invisible que l’oeil ne peut percevoir normalement mais qui pourtant est là, les particules en flagrant délit d’émancipation.
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30 juin 2017 at 1 h 00 min
Je sais pas si c’est moi, moi aujourd’hui, sous cette pluie, moi et mon coeur penché là où il faut… mais presque chaque élément dans cette page m’a touchée. Absolument tout du travail de Crewdson (que je regarderais à l’infini – pour son traitement à la fois juste et surréaliste), tout du travail de Cognée (avec une préférence pour la 59 et la 52). Et presque tout de Shiota, sauf les deux dernières qui m’interpellent moins. Merci ‘vy de partager. Je capote.
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30 juin 2017 at 7 h 00 min
Tu capotes ? et c’est bien de capoter ? je me demande après avoir été faire un tour du côté du dico.
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30 juin 2017 at 13 h 58 min
C’était un clin d’œil bien sûr, je me disais bien que tu te poserais la question. On utilise beaucoup cette expression. Outre la signification qu’on lui connaît, le mot capoter signifie « éprouver un vif plaisir » ou « être follement passionné pour ». Alors voilà, maintenant tu sais. ;o)
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30 juin 2017 at 17 h 43 min
Et j’aime les clins d’oeil. J’avais lu des choses moins jolies comme définition de capoter.
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1 juillet 2017 at 4 h 14 min
Quel plaisir de se balader dans ces univers! Unis vers un ailleurs que je déguste avec le sourire et gourmandise…..ah Evy merci pour toutes ces vibrations qui me traversent!
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1 juillet 2017 at 8 h 38 min
Et plaisir pour moi que ton passage enthousiaste, maly.
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1 juillet 2017 at 12 h 57 min
Dire que, lors de mes courts séjours parisiens, je suis passée plusieurs fois devant sans y entrer… crewdson, c’est mystérieux à souhait, on y resterait des heures à imaginer une histoire, plus encore que devant une image de Jeff Wall, que j’adore…
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1 juillet 2017 at 18 h 28 min
Sur un cours séjour c’est difficile de tout voir, il y a aussi de bonnes choses dans les galeries. Oui, je préfère l’atmosphère Crewdson à celle de Jeff Wall que j’aime bien pourtant.
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1 juillet 2017 at 15 h 47 min
De plus c’est une ambiance qui donne envie de relire Raymond Carver.
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1 juillet 2017 at 18 h 29 min
Ah ? je n’ai jamais lu.
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1 juillet 2017 at 20 h 21 min
« On avait le sentiment bizarre qu’il pouvait arriver n’importe quoi maintenant qu’on s’était rendu compte que tout était fichu. » Tiré des nouvelles du recueil « Parlez-moi d’amour » de Carver.
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