Ce qu’on pourrait appeler une coïncidence, il y a un an, le 25 décembre 2015 exactement, je vous proposais ma visite de l’exposition Eros Hugo, que j’avais beaucoup appréciée. Cette année, l’exposition en cours à la même Maison de Victor Hugo m’a grandement enthousiasmée. Cette visite en partage sera le cadeau de fin d’année de ce blog. Merci de l’avoir suivi.
D’abord le poème. Un des premiers poèmes visionnaire d’Hugo, paru dans le recueil Les feuilles d’automne (il a 28 ans et est déjà un écrivain reconnu). Une descente dans les profondeurs de l’être qui se confond au monde, un mouvement, une histoire, un emportement, une énergie folle. Je ne suis pas une grande lectrice de poésie, mais là j’ai frissonné.
L’exposition aurait pour but de rendre compte de l’architecture, des images et des pouvoirs du poème. Comment est-il perçu aujourd’hui ? la bonne idée ce fut de faire travailler des lycéens de dix classes de Seine Saint-Denis, du Val-de-Marne et de Seine-et-Marne sur leurs perceptions du poème et de leur donner les moyens de créer à partir des 144 vers, des peintures, vidéos, photos, vêtements, poème, chanson. « L’invention et le partage ont revêtu toutes les formes : reprise, déclinaison, adaptation, détournement ou création ». Ci-dessous quelques exemples.
Dans la salle suivante, on remonte le temps. La pente de la rêverie nous transporte dans des paysages gigantesques, des villes imaginaires… L’inspiration de Victor Hugo.
« …Je vis soudain surgir, parfois du sein des ondes,
A côté des cités vivantes des deux mondes,
D’autres villes aux fronts étranges, inouïs,… »
« … Or, ce que je voyais, je doute que je puisse
Vous le peindre : c’était comme un grand édifice
Formé d’entassements de siècles et de lieux ;
On n’en pouvait trouver les bords ni les milieux ;
A toutes les hauteurs, nations, peuples, races,
Mille ouvriers humains, laissant partout leurs traces,
Travaillaient nuit et jour, montant, croisant leurs pas,
Parlant chacun leur langue et ne s’entendant pas ;
Et moi je parcourais, cherchant qui me réponde,
De degrés en degrés cette Babel du monde…. »
Une dernière salle consacrée à deux artistes contemporains, l’un photographe, l’autre peintre, qui ont répondu à la même question que celle posée aux élèves : « ce poème nous parle-t-il encore ? » Les cinq toiles d’Anne Slacik sont inspirées de la lecture du poème. Elles côtoient les splendides photographies de Jean-Christophe Ballot qui a puisé dans ses archives pour illustrer les vers du poème de Victor Hugo.
Enfin il ne faut pas manquer d’écouter sur une des quatre tablettes mises à disposition les huit poètes qui ont écrit une « rêverie » à partir du poème de Hugo.
Exposition La pente de la rêverie, un poème, une exposition, à voir jusqu’au 30 avril 2017 à la Maison de Victor Hugo, Paris.
Le poème à lire ici.
En savoir plus, ici.
Bonne fin d’année à tous.
22 décembre 2016 at 15 h 59 min
Superbe ! J’essaierai d’y aller dès que je me rends à Paris (en janvier sans doute !) Ses dessins le sont également ! J’avais vraiment adoré visiter sa maison à Guernesey. As-tu l’occasion de la voir ?
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22 décembre 2016 at 19 h 03 min
Non, je ne suis jamais allé à Guernesey, et je le regrette.
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22 décembre 2016 at 19 h 05 min
Il n’est pas trop tard :-) et ce n’est pas très loin…
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22 décembre 2016 at 16 h 16 min
Je ne cesse de dire que je dois aller visiter la Maison Victor Hugo ! Jolis clichés.
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22 décembre 2016 at 19 h 07 min
Les expositions temporaires y sont souvent bonnes. A voir aussi l’exposition permanente, bien sûr.
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22 décembre 2016 at 18 h 31 min
Merci de ce cadeau ‘vy!!
Et belle fin d’année également!
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22 décembre 2016 at 19 h 08 min
Merci Henriette !
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23 décembre 2016 at 8 h 49 min
Incroyablement contemporain, ce poème! Les grands artistes sont des visionnaires…merci pour cette nouvelle idée de visite, Paris est un puits sans fond de culture. Belles fêtes de fin d’année!
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23 décembre 2016 at 12 h 47 min
Victor Hugo est souvent très contemporain et ce musée nous le prouve fréquemment. Joyeuses fêtes à vous.
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23 décembre 2016 at 23 h 19 min
Merci et je me réjouis de vos, on va dire tes, prochaines publications. Fêtes joyeuses, il va sans dire, à toi, tous les tiens et hop, tes lecteurs avec!
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23 décembre 2016 at 9 h 42 min
Ca semble superbe ! J’adore les cinq toiles d’Anna Slacik …
Et merci pour la découverte de ce poème que je ne connaissais pas … superbe !
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23 décembre 2016 at 12 h 48 min
Oui, les toiles sont très belles. Heureuse de vous avoir fait découvrir un poème.
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23 décembre 2016 at 12 h 22 min
Belle découverte… Merci et joyeuses fêtes, longue ‘vy à ton blog !
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23 décembre 2016 at 12 h 49 min
Joyeuses fêtes à vous aussi.
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23 décembre 2016 at 17 h 50 min
Toi qui une fois encore viens porter à mes yeux
L’écho de tes errances en ces illustres lieux
Je sais le privilège de pouvoir y poser
Le regard et le cœur sans avoir à bouger.
De tout ça se dégage une telle passion
Ô délicieux bonheur que cette contagion.
Merci ‘vy.
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23 décembre 2016 at 18 h 38 min
Sans avoir à bouger mais non sans déclamer
Ces doux alexandrins à mes sens touchés
Et mon sourire ravi prouve l’enchantement
De tes vers dont l’écho me charme tendrement
En cette fin d’année ils prennent de l’ampleur
Abreuvant d’amitié les rives de mon coeur
Je t’embrasse, Caroline
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2 janvier 2017 at 12 h 39 min
Superbe, mais la femme de ménage a oublié ses gant sur la troisième photo… :-) C’est dommage !
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