Je ne crois pas que j’avais l’intention d’en parler sur ce blog, mais le fait est que mon fils m’ayant offert pour noël le livre de l’exposition Eros Hugo que j’ai visitée il y a quelques jours m’a soudain donné envie de vous faire profiter des photos, des mots et des ardeurs poétiques que j’y avais cueillis.
Eros Hugo, entre pudeur et excès, une exposition à la Maison de Victor Hugo, place des Vosges, à Paris. Victor Hugo écrivain pudique quand il décrit Cosette, dans Les Misérables, ou Déa, dans L’homme qui rit, mais vous savez bien qu’il fut un grand amoureux des femmes, qu’il s’adonne au plaisir de la séduction ou à la passion qu’il avait pour sa femme, Adèle, ou ses maîtresses, dont Juliette Drouet est la plus célèbre (enfin, celle que je connais surtout). Entre tableaux et gravures d’artistes contemporains du siècle d’Hugo, ses poèmes, quelques uns de ses dessins, des lettres d’amour, cette exposition nous mène sur les traces d’un homme qui se revendiquait libre d’aimer.
« Toutes les passions et tous les appétits,
S’accouplent, Evohé ! rugissent, balbutient,
Et sous l’oeil du destin calme et froid, associent
Le râle et le baiser, la morsure et le chant,
La cruauté joyeuse et le bonheur méchant,
Et toutes les fureurs que la démence invente ;
Et célèbrent, devant l’esprit qui s’épouvante,
Devant l’aube, devant l’astre, devant l’éclair,
Le mystère splendide et hideux de la chair ;
Et cherchant les lieux sourds, les rocs inabordables,
Echevelés, pâmés, amoureux, formidables,
Ivres, l’un qui échappe et l’autre qui poursuit,
Dansent dans l’impudeur farouche de la nuit ! »
Dieu, L’océan d’en haut, IV
25 décembre 2015 at 17 h 47 min
Merci pour ce partage ‘vy. Qui me fait du bien là où j’aime.
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25 décembre 2015 at 17 h 57 min
Ne serait-ce que pour ça… merci, Caroline.
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25 décembre 2015 at 18 h 22 min
J’ai lu quelque part que Victor Hugo était « érotomane pratiquant » jusqu’à un âge avancé. Ce qui me frappe c’est que cette sensualité ne le coupe pas du monde social, des grandes causes humanistes qu’il a défendu. Amour de la liberté, de la démocratie et sensualité vont ensemble.Merci ‘vy.
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25 décembre 2015 at 19 h 29 min
Un même élan… l’un ne va pas sans les autres, un comportement plutôt sain à défaut d’être saint. Et cela ne le coupait pas non plus de l’au-delà avec lequel il essayait de communiquer. Une vaste personnalité.
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25 décembre 2015 at 19 h 35 min
Merci ‘vy pour ce cadeau! Je l’ajoute à tous ceux qui aujourd’hui m’ont ravie.
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25 décembre 2015 at 19 h 47 min
Oh ben c’est très gentil, ça, Henriette.
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25 décembre 2015 at 22 h 07 min
Superbe cadeau de ton fils, dont nous bénéficions, donc merci aussi à lui pour ces images inspirantes.
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25 décembre 2015 at 22 h 41 min
Oui, un petit bouquin très sympa, bien plus complet que l’exposition, avec pas mal de lettres entre Hugo et « ses »femmes, de textes, de poèmes. ..
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25 décembre 2015 at 22 h 44 min
L’aquarelle de Rodin et la litho d’Esmeralda me plaisent beaucoup par leur audace et leur liberté.
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25 décembre 2015 at 22 h 49 min
L’aquarelle de Rodin me paraît très moderne.
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28 décembre 2015 at 9 h 55 min
La sensualité de Hugo semble aller de pair avec son génie, son exubérance, ses passions, ses convictions: un feu brûlant dans le corps et l’esprit, un grand épicurien et un penseur engagé. Merci ‘vy pour ce partage.
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