EH-2376Je ne crois pas que j’avais l’intention d’en parler sur ce blog, mais le fait est que mon fils m’ayant offert pour noël le livre de l’exposition Eros Hugo que j’ai visitée il y a quelques jours m’a soudain donné envie de vous faire profiter des photos, des mots et des ardeurs poétiques que j’y avais cueillis.

Eros Hugo, entre pudeur et excès, une exposition à la Maison de Victor Hugo, place des Vosges, à Paris. Victor Hugo écrivain pudique quand il décrit Cosette, dans Les Misérables, ou Déa, dans L’homme qui rit, mais vous savez bien qu’il fut un grand amoureux des femmes, qu’il s’adonne au plaisir de la séduction ou à la passion qu’il avait pour sa femme, Adèle, ou ses maîtresses, dont Juliette Drouet est la plus célèbre (enfin, celle que je connais surtout). Entre tableaux et gravures d’artistes contemporains du siècle d’Hugo, ses poèmes, quelques uns de ses dessins, des lettres d’amour, cette exposition nous mène sur les traces d’un homme qui se revendiquait libre d’aimer.

« Toutes les passions et tous les appétits,

S’accouplent, Evohé ! rugissent, balbutient,EH-entree

Et sous l’oeil du destin calme et froid, associent

Le râle et le baiser, la morsure et le chant,

La cruauté joyeuse et le bonheur méchant,

Et toutes les fureurs que la démence invente ;

Et célèbrent, devant l’esprit qui s’épouvante,

Devant l’aube, devant l’astre, devant l’éclair,

Le mystère splendide et hideux de la chair ;

Et cherchant les lieux sourds, les rocs inabordables,

Echevelés, pâmés, amoureux, formidables,

Ivres, l’un qui échappe et l’autre qui poursuit,

Dansent dans l’impudeur farouche de la nuit ! »

Dieu, L’océan d’en haut, IV